Sous
Terre
Près
de l’aube ensevelie
Mes
vaines pensées naquirent
A
l’ombre du cocher fleurissant
Mes
songes prirent forme
Et
mon âme s’endormit
Les
vagues se mirent à susurrer
Hypocritement
la recette d’un
Monde
vermeil
Et
moi, comme le premier naïf venu
Je
me mis à les contempler
Les
encenser
Les
envier du regard
Elles
me dictaient au fur et à mesure
Un
étrange futur
Et
mon cœur écharpé
Se
voyait obligé d’engloutir
Mes
pensées
Mon
cœur
Mon
cœur a tremblé
Aux
milles flots mon cœur s’est renversé
Mon
cœur a tremblé
Le
temps a passé
Les
astres ont vécu
M’ont
vu éclore
Et
me verront
M’éclipser
Depuis,
mon souffle n’est plus
Qu’amertume
Le
grand cœur ne me croit plus
Et
les pensées sont impromptues
Des
éclats marins aux éclaboussures célestes
Des
navires ivres aux phares sans vie
De
courtes peines en mares charnelles
Mon
âme courte s’est plainte à terme
Mon
cœur pur est mort à terme
De
vagues effluves en rires éteints
De
vagues en vagues
D’effluves
en effluves
Il
y a le signe d’un martellemment mort
Il
y a le signe d’un sein gonflé
D’esquisses
en esquisses
Il
y a la trace
La
trace de la trace
La
trace d’une certaine trace
Des
traces qui tracent
Outre
les crasses des traces finies
Là
où la finitude finit.
Sonate
aux cent envolées
Volupté
effacée
Cierges
éteints
Le
temps s’efface
J’urine
et les vents vernissent
Mes
mains tremblent, mes jambes frémissent
Mes
âmes s’effeuillent, mes joues pleurent
Je
stagne mourant
Mon
cœur s’évade
Je
suis seul. Qui parle ?
C’est
le silence, murmurant, chuchotant
L’infini
flot envoûtant de l’au-delà
Mes
sens me lâchent
Le
temps d’un infini moment de paradis, toujours incertain
Mes
rêves s’écorchent, se dévorent
Je
ne pense plus le détail
Il
vient à moi
Comme
une éternelle mare de gouttes d’eau
Se
détachant une à une
De
mes souvenirs, je ne me rappelle rien
De
l’avenir, que le désir
Je
veux entendre le silence à mes côtés
Percevoir
l’imperceptible
Poème
dénué de sens mais où va-t-il ?
S’est-il
envolé ?
Désormais,
Je
suis bien loin.
Le
son vibre et j’écume
Séville
ou ses clochers endormis,
Ces
soirs d'automne
où,
je me fonds dans le brouillard
Séville
ou ses clochers endormis,
à
moitié éteints et
ivres
de beauté
Séville
ou ses clochers endormis,
aux
allures hivernales
un
beau soir d'automne
Séville
ou ses clochers endormis,
à
la lueur d'une étoile
pâle
et tremblante d'ébriété
Séville
ou ses clochers endormis,
où
je m'endors encore éveillé
les
soirs de printemps
Séville
ou ses clochers endormis
où
la tristesse rime avec
l'ivresse
et la beauté
Séville
ou ses clochers endormis,
S'endormant
au bruit des canons
flottants
Séville
et ses clochers endormis
où
la froide foudre
côtoie
mon coeur amoureux
Séville
et ses clochers endormis
où
je m'endors
à
peine
Séville
et ses clochers endormis
où
je m'écroule à la lueur d'une
bougie
étoilée
Séville
et ses clochers endormis
où
l'âme reste
en
suspens
Séville
et ses clochers endormis
où
l'aube n'apparaît
plus
jamais
Séville
ou ses clochers endormis,
Séville
s'est endormi
au
rythme des clochers
Séville
et
je
m'endors ( je mens d'or)
Vieilleries
A
mon unique
Très
chère
Je
lègue
Mes
soupirs
Ceux
qui d’une
Seule
Volée
Jailliront
Vers
l’oubli.
C’est
en écoutant ton cœur trembler
Que
je m’effraie
Fraction
d’éternité
Si
un jour je ne reviens pas
Si
un jour je ne suis plus là
Pars
et ne pense pas
Je
serai là mais tu ne me verras pas
Dans
l’écume, tu m’apercevras
La
cime des arbres me dessinera
La
lune scintillera de mes couleurs
Le
vent te soufflera mon nom
La
rivière coulera de mon sang
Mon
âme périra loin de toi
Mais
moi, je serai là, pour toi
Enlacés
Nous
poursuivrons le soleil sans savoir qu’il n’est qu’astre
Tu
me diras sans doute de grands mots
Peu
importe car nous nous évanouirons juste après
Les
cigales trembleront de nous voir si beaux
Et
les bêtes noires vanteront notre passé
Abandonnés
de tous nous serons éternels
Mais
seulement peu de temps
Tu
leur diras que j’ai eu tort
Tu
leur montreras la beauté
Tu
ne diras pas que je suis mort
Mais
évanoui
Une
fraction d’éternité