jueves, 12 de diciembre de 2013

Poèmes de Camilo Vargas Pardo (Colombie) en français



Indéchiffrable dans le mystère de la nouveauté
Le rêve est un prodige que l’on découvre
Nous arrivons à un présent rempli d’échos.
Voix, tableaux, sculptures, monuments.
¡La ville musée va te manger!
-On nous prévient-.
Combien d’Hemingway, Cortázar, Baudelaire;
Où est Dalí, Breton, Picasso…
et les autres qui se promènent
Par le Père Laichaise et le Montparnasse.
Je suis désolé mais on ne les a pas vus.

Mais une nuit on a vu le soleil sur la Seine.
Beauté insaisissable, surprise sur le vif.
Nous avons été ici l’embryon de la lumière.
Plus loin, depuis le pont
On ne voyait que deux ivrognes :
Les étrangers,
L’image au loin des inconnus.
Nous lançons la lumière vers un monde froid
Complices de la Seine nous sommes devenus le centre
et là, nous avons été soleil et secret.
Prodige partagé.


Artaud

Je suis l’étranger perdu
À la recherche de réponses lointaines.
Les sorciers de La Sierra
ne m’ont pas appris à garder le secret.
Ici on m’a déclaré fou
et on m’a appliqué le traitement de
L’imbécilité.
Ce n’était plus les chants, les danses
et les visions induites
pléthoriques de signaux
et de messages sacrés.
Ce n’était plus le rite du Tiguri
Ce n’étaient plus les vérités “autres”,
C’était la rigueur de la « Vérité »
et des chocs électriques.

Mais de quoi est-on fait,
mon ami?
Un destin qui résonne au fond
Là où la chair n’entend pas.


Fragances de paroles
Qui pollénisent le monde.
Miel du poète


À Ariana

À la fin de l’hiver le plus long
Des nuits interminables
Qui dilatent le temps.
Les questions inabordables.
Les questions sans fin
Le jour qui s’enfuyait
Le froid qui t’étreignait
Un vide de doutes
et là tu arrives
Tu viens en volant
depuis la profondeur
Comme une promesse
Tu arrives de moi
Soupir de mon fort intérieur
Tu viens avec moi
Fleur de mes vents
Perds-moi de ta présence
Garde-moi en toi
Amène-moi toujours la lumière
Vole vers moi
Regarde les couleurs de la vie
Amène le printemps à ce délire
Vie qui coule
Comme du sable
Pour habiter le temps
Comme quelque chose d’insaisissable.
Comme de l’eau infinie
Ma vie,
Tu es le rythme qui
amène les formes
La surprise d’un couple de mains
qui attrapent
La consolation d’une étreinte
Inespérée.
Tu es l’aujourd’hui et tu seras le demain
Tu seras hier en Octobre
Temps dans le temps.

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